une Juste s'est éteinte

Une Juste s'est éteinte

Elle avait sauvé des juifs durant la guerre. Thérèse BOUSSAT est décédée lundi 4 octobre à quelques jours de ses 103 ans. Elle avait été élevée au rang de Justes parmi les Nations.

Durant les années noires de l'Occupation, Thérèse et son mari René tenaient un salon de coiffure place Decazes à Libourne. Une famille juive de huit personnes, arrivant de Paris, se présente, demande un toit, puis une aude pour fuir au loin. L'engagement du couple de coiffeurs, évidemment au rique de leur vie, est san borne. Suivront de nombreuses autres actions en faveur de familles juives.

De nombreuses années plus tard, Thérède BOUSSAT, qui dédaignait les honneurs, finit par accepter de recevoir la médaille des Justes entre les Nations: elle avait 99 ans. Depuis lors -c'était en 2006- le nom de Thérèse Boussat est gravé sur le mur d'honneur du Jardin des Justes à Jérusalem.

Le comité Yad Vashem, qui a instruit le dossier de reconnaissance du titre de Juste, avait contribué au soutien nécessaire une fois le grand âge venu. Thérèse Boussat vivait depuis 18 ans chez son fils Christian et sa belle-fille et y demaura, malgrès une fin de vie difficile. Alertée, il y a un an et demi, par Claude Levy, voisin de la famille Boussat à Saint Médard en Jalles, La Bienfaisance s'est aussitôt mobilisée après une visite, en compagnie de Josette Holchaker ( épouse du correspondant à Bordeaux de Yad Vashem), Marcelle Ohayon, notre Présidente, a sollicité diverses Fondations pour le financement, tous les dimanches, de la présence d'une personne auprès de Mme Boussat, ce qui a permis à ses enfants de prendre un peu de répit.

Le 8 octobre, ont eu lieu les obsèques de cette Juste parmi les Nations, décorée de la Legion d'Honneur par ailleurs. Marcelle Ohayon, accompagnée de Georges Bouhana(ce dernier au titre de Yad Vashem, LICRA, Bienfaisance etc...) ont assisté à la cérémonie, particulièrement émouvante, à l'Eglise de Saint-Médard en Jalles.

La famille Boussat a renouvelé l'expression de sa reconnaissance à la Bienfaisance. Bien qu'une telle action n'entre pas dans nos prérogatives, nous ne pouvons rester indifférents et nous n'avons fait que notre devoir de solidarité, envers une grande Dame qui n'avait pas hésité à risquer sa vie pour sauver des juifs pendant la guerre.